Marché de bureaux à Bruxelles: un défi fiscal croissant

 

Depuis plusieurs années, la demande d'espaces de bureaux à Bruxelles est en baisse, entraînant une augmentation des taux de vacance. Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait attendre, la pression fiscale sur les propriétés commerciales continue de s'accentuer.

 

Cette situation a conduit un député nationaliste à décrire Bruxelles comme un « champ de mines fiscal » pour les entreprises, où des coûts élevés forcent systématiquement les entreprises à quitter la région.

 

Cette évaluation correspond aux analyses d'organisations représentant les entreprises flamandes, soulignant une préoccupation majeure pour les locataires et investisseurs potentiels.

 

La charge fiscale croissante expliquée

 

Une récente étude d'Ayming Belgium met en lumière les spécificités de cette charge fiscale. Le précompte immobilier moyen dans la Région de Bruxelles-Capitale s'élève désormais à un impressionnant 55,35 % du revenu cadastral indexé. C'est notamment plus élevé qu'en Wallonie (54,95 %) et significativement plus qu'en Flandre (46,26 %).

 

De manière alarmante, six communes bruxelloises voient cette pression dépasser les 60 %. À cela s'ajoute une taxe régionale s'élevant en moyenne à 24,92 % du précompte immobilier.

 

De plus, les entreprises doivent faire face à des taxes communales supplémentaires sur les bureaux et les places de stationnement, qui varient d'une commune à l'autre. Cet effet cumulatif rend le fardeau financier et administratif « insupportable » pour les entreprises basées à Bruxelles, impactant leurs coûts opérationnels et leur compétitivité globale.

 

Pourquoi les entreprises cherchent ailleurs

 

La combinaison de taxes immobilières élevées, de prélèvements régionaux et de surcharges communales variées crée un environnement complexe et coûteux. Cela décourage les nouveaux investissements et incite les entreprises existantes à envisager de se délocaliser vers des régions offrant des conditions fiscales plus favorables.

 

L'augmentation continue de la pression fiscale, malgré un marché immobilier plus souple, a un impact direct sur la rentabilité des entreprises, rendant la recherche d'espaces de bureaux ou d'entrepôts abordables et attractifs à Bruxelles de plus en plus difficile.

 

Appels à la réforme et perspectives d'avenir

 

En réponse à ces défis, des appels continus sont lancés pour une réforme en profondeur des règles fiscales applicables aux immeubles de bureaux dans la Région de Bruxelles-Capitale. Les partisans plaident pour une harmonisation régionale et une réduction des taxes liées aux bureaux afin de restaurer l'attractivité de Bruxelles pour les investisseurs et les employeurs.

 

Cependant, malgré ces appels et propositions, les efforts législatifs pour résoudre le problème ont jusqu'à présent rencontré une résistance politique. Pour les entreprises envisageant de s'implanter à Bruxelles, rester informé de ces dynamiques fiscales et plaider en faveur d'une réforme reste crucial pour la planification future et les décisions d'investissement.

 

Source: rtbf.be